Khojesta Ebrahimi : "A Kaboul, on a des éditeurs, des livres et des femmes qui écrivent "

Une librairie de Kaboul - © Editions librairie Zariab - Khojesta Ebrahimi
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Une librairie de Kaboul - © Editions librairie Zariab - Khojesta Ebrahimi
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Rencontre avec Khojesta Ebrahimi, traductrice du recueil "Sous le ciel de Kaboul, nouvelles de femmes afghanes" paru aux Editions Le Soupirail

Lundi-livre

Tewfik Hakem s'entretient avec Khojesta Ebrahimi, traductrice du recueil Sous le ciel de Kaboul, nouvelles de femmes afghanes, parues aux Editions Le Soupirail 

Ces douze nouvelles de "Sous le ciel de Kaboul" ont été écrites en persan d'Afghanistan - on a tendance à penser Iran quand on pense à la littérature persane. Toutes ces nouvelles étaient déjà éditées en Afghanistan, elles ont été sélectionnées. A Kaboul, on a bien des éditeurs, on a des livres et on a des femmes qui écrivent.

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Ces nouvelles sont assez sombres jusqu'à un certain point. Jusqu'à aujourd'hui hélas l'histoire est sombre dans ce pays, donc forcément un écrivain est imprégné par l'histoire. Ces femmes sont toutes des écrivaines qui ont déjà écrit des nouvelles, des romans, et pourraient un jour faire partie de la littérature afghane classique.

Khojesta Ebrahimi
Khojesta Ebrahimi
- © Editions Le Soupirail

C'est un premier recueil publié en France, comme une carte de visite. L'Afghanistan a fait partie de l'imaginaire international, et on semble oublier qu'en dépit de la guerre, il existe autre chose.

Toutes ces femmes, j'ai eu la chance de parler avec elles, de savoir qu'elles ont décidé de ne pas laisser le champ libre, qu'elles ont décidé de décider par elles-mêmes. La situation en Afghanistan, ce sont les femmes qui en ont payé le prix le plus cher, pas les hommes.  

Depuis 2001 on a une production littéraire énorme. Les librairies sont pleines de livres

Les jeunes générations sont passionnées par la prose. Les Iraniens ont commencé à découvrir la littérature afghane d'Afghanistan assez tard. Aujourd'hui, les lecteurs lisent un peu de littérature française - Zola était l'un des premiers à être traduit en persan - mais surtout de la littérature russe et d'Amérique latine.

Programmation musicale 

Extrait de la musique du film d'animation Parvana, une enfance en Afghanistan, composée par Mychael Danna, 2017

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